LE TEMPS D'AGIR
Définitivement il nous faut une nouvelle classe politique en Haïti. Les médias, les leaders d'opinion ont un grand rôle à jouer. Il nous faut une nouvelle classe politique qui se met à côté de la population, avec de hommes et femmes de terrain qui peuvent aller rencontrer les citoyens et toucher les plaies du doigt. Nous sommes fatigués, finit le temps des beaux et grands parleurs. Il arrive enfin le moment pour écouter de nouvelles voix, la voix de la jeunesse montante, la voix des jeunes remarquables qui malheureusement n'ont jamais eu d'opportunités d'être sous les projecteurs de nos médias. Il est absurde qu'on continue à être dirigé par des inconnus qui n'ont jamais pris de position pour ou contre dans les grands débats qui intéressent la nation. Je m'attendais à tout, sauf à ça. Je suis vraiment tombé des nues quand on sait qu'une partie de notre jeunesse qui se trouvait dans les centres de votes comme mandataires, superviseurs, observateurs et membres de bureaux, a grandement contribué dans ces magouilles qui nous conduisent devant cet état de fait.
Deux jours avant le vote, j'avais promis de respecter les résultats quel que soit le verdict, de fait, je m’incline devant le choix de cette minorité active. A vous cette grande majorité silencieuse qui n'a pas fait le déplacement pour aller voté, de se réveiller pour de bon. Je vous invite à ce réveil citoyen qui doit nous conduire vers le véritable changement positif de notre chère Haïti. C'est vrai, les déceptions sont énormes, c'est vrai depuis des décennies votre condition de vie se détériore, c'est vrai jeunesse de mon pays vous ne pouvez même pas oser planifier sur le long terme, oui c’est vrai. Toutefois, sachez que nous avons un devoir citoyen et moral de corriger ce présent afin que nos futurs petits-fils puissent hériter d’un pays où les valeurs de la dignité humaine, du respect des normes et des lois établies, puissent guider les actions (décisions).
Je suis prêt et me porte volontaire à coté de vous peuple d’Haïti. Finit le temps du sommeil, brisons cette chaîne du silence, qui veut qu’Haïti reste et demeure le pays de la honte de l’hémisphère.
Osons agir.
Yves Bernard REMARAIS